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15 février 2009

LA POLITIQUE DE BUSH EN AFRIQUE (le 21 janvier

LA POLITIQUE DE BUSH EN AFRIQUE

(le 21 janvier 2009)

Un bilan...positif en Afrique

« soyons reconnaissants pour ce qu’il a fait pour le continent africain »


Au moment où les américains ont tourné la page Bush, le monde dans sa quasi-unanimité s’est senti débarrassé de celui qui a causé le désordre un peu partout. Durant les huit ans qu’il a passé à la Maison Blanche, George Walker Bush a mené un combat sans merci contre «l’axe du mal » en réponse aux attentats terroristes qui ont mis à terre les tours du World Trade Center, symboles de la puissance américaine. Durant sa croisade contre les terroristes, Bush a eu recours à des moyens très controversés (sans tenir compte des résolutions de l’ONU, base de Guantanamo où les prisonniers voient leurs droits bafoués,…) et attisé des sentiments de haine à l’égard des Etats-Unis surtout dans les pays musulmans. La façon dont il a été accueilli récemment en Irak en est la parfaite illustration (un journaliste irakien lançant des chaussures à son encontre en guise d’adieu).
Mais, le natif du Texas n’aura pas eu le même comportement conflictuel à l’égard du continent africain vers lequel il va être plus généreux. Rares sont les journalistes ou analystes politiques qui s’attardent sur quelques points positifs de la gouvernance Bush. C’est ce que cet article va essayer de faire en invalidant l’idée reçue selon laquelle les Démocrates sont plus « amis » avec les africains que les Républicains. Durant son magistère, Bush a respecté la tradition de son parti politique d’origine. Ce qu’il faut noter, c’est que traditionnellement, les Républicains américains font plus en Afrique que les Démocrates, ce qui peut surprendre plus d’un. Bill Clinton est très adulé en Afrique et son passage a plus marqué que celui de Bush.

Les Républicains sont-ils plus sensibles à l’Afrique que les Démocrates ?

C’est vrai que Bill Jefferson Clinton a fait beaucoup de choses pour l’Afrique mais, cela fait partie de ces sortes d’injustice de l’histoire. George Bush fils a fait encore plus puisqu’il a gardé les initiatives de Bill Clinton comme l’Agoa (African Growth and Opportunity Act) qui est l’une des grandes lois permettant aux produits africains d’accéder sans franchise au marché américain mais, il a ajouté plusieurs autres initiatives. C’est difficile de quantifier l’aide américaine parce qu’elle est éclatée dans plusieurs enveloppes et surtout dans des projets qui ne sont pas vraiment des projets d’assistance en ce sens que l’on donne de l’argent mais plutôt ce sont des aides très ponctuelles.

Si vous regardez ce qu’a fait George Bush, il a ajouté un plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. L’Afrique compte le plus de sidéens sur la planète et, jusqu’à tout récemment, les médicaments étaient coûteux. Le président Bush a lancé en 2003 un plan quinquennal ( le "Pepfar"= President's Emergency Plan for AIDS Relief) de 15 milliards dont les effets ont été fulgurants : le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral contre le sida est passé de quelques dizaines de milliers en 2003 à plus de 1,2 million en 2008. Ce plan a contribué à donner des soins à 7 millions d’autres personnes, dont 2,7 millions d’orphelins. La vie dans certains villages renaît et des centaines de milliers d’Africains peuvent travailler. (...). Il y a aussi le plan contre la malaria, lancé il y a 3 ans ; il y a eu beaucoup d’autres petits projets ponctuels qui ont d’ailleurs rejoint l’action de Bill Clinton qui, quand il est retourné dans la vie privée a lancé un fonds contre le Sida qui, quelques fois collabore avec l’action gouvernementale qui collabore également avec ce que fait Bill Gates, le patron de Microsoft. Tout cela est très imbriqué. Il y a également la grande initiative de la présidence Bush qu’est le Millénium Challenge Account (MCA) lancé en 2002 et qui s’adresse aux pays qui "font preuve de bonne gouvernance, favorisent la libre économie et prennent soin de leurs populations". C’est une sorte de contrat pays par pays et projet par projet. C’est difficile de le faire entrer dans une enveloppe globale parce que ça ne concerne pas que l’Afrique, il y a certains pays asiatiques.
On peut donc dire qu’il y a vraiment un grand intérêt de la présidence Bush pour l’Afrique et, sur le plan politique avec par exemple la nomination d’un envoyé spécial pour le Soudan d’abord, ensuite pour le Darfour au tout début de son premier mandat.

Comment peut-on expliquer l’intérêt des Républicains pour l’Afrique ?

Cela s’explique en partie par une influence culturelle du mouvement évangélique, mouvement des églises protestantes américaines à vocation missionnaire et qui sont très proches du parti Républicain où il y a un sentiment du devoir d’aide envers son prochain, ensuite une volonté d’évangéliser comme le nom l’indique et, tout cela se mêle de façon imbriquée. On peut croire que les gens qui le font sont incapables eux-mêmes de dire quelle est la part du prosélytisme, quelle est la part de la bonne volonté des intéressés mais, tout ce mouvement pousse les gens qui le représentent à aider les pays africains, les pays du tiers-monde mais surtout une focalisation sur l’Afrique. Ils le font au niveau politique par moyen de pression politique, ils le font aussi au niveau individuel, par exemple l’ancien président de la majorité républicaine au Sénat Bill Frist, chirurgien assez réputé qui faisait des opérations du cœur allait un mois par an, abandonnant ses fonctions, opérer et former gratuitement des chirurgiens en Afrique. Ce n’est donc pas seulement une aide, il y a une pensée politique, l’Afrique est une zone d’influence et puis il y a toute cette philosophie du développement sur des projets ponctuels.
Finalement, on peut dire que les Républicains font plus que les démocrates en Afrique. Mais, en même temps, on sait que, toutes les administrations se superposent, alors George Bush a repris ce qu’avait fait Bill Clinton, on ne va pas arrêter des projets comme ça, il a mis ses propres projets: MCA, lutte contre le Sida, Anti-malaria…On peut penser que Barack H. Obama ne va pas stopper ses initiatives, il va y adjoindre les siens, on sait qu’il veut déjà augmenter le projet de lutte contre le Sida, c’est inscrit dans son programme de campagne.

Pourquoi Bill Clinton est mieux apprécié que George Bush Jr. en Afrique alors que le second a plus aidé le continent ?


L’une des hypothèses qu’on pourrait avancer est celle de la différence dans la communication des deux présidents et le nombre de voyages qu’ils ont eu à effectuer sur le continent. Il est vrai que Bill Clinton avait beaucoup communiqué, on se souvient de son périple de deux semaines en Afrique. Mais, ce n’est pas un problème de communication qui explique tout. En effet, on pourra réfléchir beaucoup sur un problème d’image mais si on compte le nombre de voyages effectués par George Bush ou par sa femme qui, s’occupe personnellement de l’initiative anti-malaria et ceux de la famille Clinton, on arrive exactement au même nombre, simplement il y a une perception. Ce n’est pas une question de communication même si on sait que sur ce point les visites de Bush n’ont rien à voir avec celles de Clinton (mise en quarantaine des populations locales, simple escale,…le contexte sécuritaire n’étant plus le même).
Même si George Bush est décrié partout à travers le monde, soyons au moins reconnaissants pour ce qu’il a fait pour le continent africain, principalement en direction des pays sub-sahariens. Il faut « rendre à César ce qui appartient à César », a-t-on l’habitude de dire.

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15 février 2009

Retour sur l’actualité : la réélection de Me

Retour sur l’actualité : la réélection de Me Abdoulaye Wade au Sénégal

(Article publié en mars 2007)


Le 25 février 2007, près de 5 millions de Sénégalais en âge de voter (du territoire national et de la diaspora) se sont rendus aux urnes pour élire leur président et, ont reconduit haut la main le président sortant, Me Abdoulaye Wade, pour un second mandat de 5 ans (au lieu de 7). Malgré la corruption, le chômage et une certaine dérive autoritaire du pouvoir, les électeurs ont décidé de poursuivre sur la voie du « Sopi », le changement, enclenchée en 2000. .
Ces électeurs, qui ont voté en masse (le taux de participation s’élève à plus de 70%) ont tout simplement plébiscité leur champion : 55,86% des voix pour Wade, 14,93% pour son ancien Premier ministre Idrissa Seck, passé depuis dans l’opposition après quelques lustres passées en prison pour une sombre histoire de détournement d’argent, et 13,57% pour Ousmane Tanor Dieng, le candidat du parti socialiste ; le plus mauvais score de l’histoire du PS, le parti de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf, aux manettes de 1960 à 2000.
Cette victoire de Wade a surpris plus d’un. Jamais au Sénégal, une élection présidentielle n’a entretenu durant toute la campagne un si lourd suspens. Sur Internet, dans les radios, dans les discussions privées, les sondeurs s’accordaient au moins sur une évidence : un second tour est incontournable, inévitable, aucun candidat n’est susceptible de l’emporter au premier. C’était sans compter avec la « magie » de «Njomboor » (lièvre en wolof, surnom que Senghor, lui-même, donnait à Wade). Me Wade, cet homme dont le premier président du Sénégal a très tôt reconnu sa capacité à manœuvrer, à ruser. En plus des études qu’il a faites et qui lui vaut d’être considéré comme l’un des présidents les plus diplômés du monde, Me Wade a gardé son esprit d’homme de la rue. Il est très différent du francophone et académicien raffiné Léopold Sédar Senghor. Il est très loin du technocrate pondéré Abdou Diouf. Wade est un gladiateur diplômé. Il a été au sein d’une coalition, qui a fait tomber Abdou Diouf. Il est enfin comme ce vieillard, ce grand père qui a accumulé une somme d’expériences colossale.

En fin tacticien, Wade humilie son opposition…

La dégradation des conditions de vie des sénégalais depuis l’avènement de l’alternance donnait l’impression que le peuple allait sanctionner les libéraux en évinçant Wade de son fauteuil tant convoité de président de la république. L’impression était d’autant plus grande au regard des foules qui se massaient derrière les candidats de l’opposition durant la campagne.
Dopés par l’euphorie de la campagne électorale, les adversaires d’Abdoulaye Wade, «quasiment aphones» pendant sept ans et inconnus des populations du Sénégal profond comme celles des villages de Nimzath, Missira, Badiandiang, Boucarcounda, Dacabanta, Djibanar, pour ne citer qu’eux (au point d’être qualifiés « d’opposition de salon » par le pape du sopi), avaient cru s’être refaits une santé à la rencontre du «pays réel». Ils espéraient capitaliser sur les frustrations d’une population qui lutte au quotidien contre les coupures d’électricité et l’augmentation des prix du gaz et du carburant. Ces adversaires voulaient profiter de la controverse sur les accords de rapatriement signés avec l’Espagne, pour tenter d’endiguer l’émigration clandestine. Ils comptaient récupérer les déçus de l’ère Wade, les pêcheurs qui n’ont plus de poisson, les paysans abandonnés à leur sort avec la privatisation du secteur arachidier , privatisation qui a précarisé les conditions de vie des agriculteurs. Il faudrait aussi y ajouter des scandales auxquels le peuple sénégalais n’était pas habitué. Les scandales financiers ont montré les limites de la gouvernance de WADE. Les sénégalais auraient pu se passer des problèmes liés à la rénovation de l’avion présidentiel. La violence politique a fait son apparition avec le régime de WADE, eu égard à l’agression physique dont l’opposant Talla Sylla a fait l’objet. La grâce accordée aux ignobles assassins du juge Constitutionnel Me Sèye et le vote de la loi «Ezzan» (texte offrant l’impunité à tous les crimes politiques commis entre 1993 et 2004 en relation avec les élections) ont choqué l’opinion publique. Toutes ces raisons et la participation de tous les poids lourds de la scène politique sénégalaise à la compétition rendaient la réélection de Me Wade dès le premier round impensable.
Mais, c’était sans compter sur le pouvoir de séduction du président sortant qui, avec des moyens financiers considérables, a sillonné le pays, à la conquête de chaque voix, n’hésitant pas à jouer des solidarités confessionnelles (il a réalisé l'un de ses meilleurs scores, 84%, à Mbacké, département qui comprend la ville de Touba, capitale des Mourides, une confrérie religieuse particulièrement courtisée par Abdoulaye Wade). «Le meilleur reste à venir», proclamaient les affiches électorales. Tous ces bons résultats dans ces villes religieuses trouvent leur explication dans le fait que Wade s’est toujours comporté comme « talibé », oubliant parfois qu’il est la première personnalité de l’Etat qui, doit se soucier des préoccupations de tous les sénégalais. Une stratégie qui a été payante pour « Gorgui » puisqu’il a enregistré des scores à la soviétique dans ces localités mourides. Avec tout leur poids au Sénégal, ces mourides garantissaient, à coup sûr, au « vieux » la victoire. Dans les autres régions, Wade, critiqué d’avoir concentré tous ses grands travaux sur Dakar, s’adonnait à son sport favori : émettre des promesses, encore des promesses et toujours des promesses même les plus incroyables. De meeting en meeting, Abdoulaye Wade a continué à promettre monts et merveilles : une centrale atomique en Casamance, des biocarburants pour réduire la dépendance pétrolière, un nouvel aéroport, une nouvelle capitale…même si, faut-il le rappeler, certaines de ses promesses figuraient déjà dans son programme de 2000 comme, entre autres, la promesse de règlement du conflit casamançais en 100 jours et celle de création d’emplois pour ceux qui n’en ont pas. Pour l’opposition, l'arrivée sur les plages des Canaries de Sénégalais épuisés par leur dangereux périple prouve que Wade n'a pas su créer des emplois et faire baisser la pauvreté tant dans les villes qu'en brousse. Le peuple n’a pas tenu compte de ces difficultés et promesses non tenues en décidant de donner une nouvelle et dernière chance au chauve le plus célèbre du Sénégal. Est-ce pour lui permettre de finir les différents chantiers qu’il a entamés (un des arguments de campagne de Wade)?

….et, se pose déjà la question de sa succession

La large victoire d’Abdoulaye Wade ouvre la voie à une recomposition profonde du paysage politique sénégalais. Les élections législatives, deux fois reportées, doivent avoir lieu le 3 juin prochain et, on saura si ce raz-de-marée se confirme. Mais personne ne peut dire actuellement si Wade en profitera pour enfin se pencher sur les problèmes quotidiens des Sénégalais. Pour confirmer le résultat du 25 février, le Parti démocratique sénégalais devra faire taire ses multiples rivalités internes. La concurrence est d’autant plus rude au sein du parti au pouvoir que la succession du président est désormais ouverte. Lors de son dernier meeting de campagne à Dakar, le 23 février, Abdoulaye Wade, 81 ans, s’était curieusement fixé comme horizon l’année 2009, le temps pour lui de terminer ses nombreux chantiers. Et dès le lendemain de la proclamation des résultats, il a lui même évoqué l’avenir. «Je n’ai plus le temps, le choix se restreint, mais je n’ai pas encore choisi (mon successeur)» a-t-il déclaré, en excluant d’emblée son ancien protégé, Idrissa Seck . «J’ai rompu définitivement avec lui», a-t-il tranché. De nombreux observateurs de la vie politique sénégalaise se penchaient alors sur Karim Wade, mais la réponse du Président de la République a été nette concernant le cas de son fils : «Il est très toubab ; il n’est pas bien imprégné de la culture Sénégalaise, il ne parle pas bien wolof et il ne cerne pas tous les rouages de l’administration ».
Si Seck et Karim sont dors et déjà mis hors jeu par Wade dans la course à sa succession (il ne faut jamais jurer de rien avec Wade), sur qui comptera-t-il ? Ce ne sont pas les prétendants qui manquent : Macky Sall, Aminata Tall, Ousmane Ngom, Iba Der Thiam, Djibo Leyti Kâ, Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Sourang, Abdoulaye Baldé….la liste est longue (et pourquoi pas Sindiély ?).
Le second mandat de l’inventeur de la formule « (Pt - 29) Qt = St » s’ouvre donc sur les incertitudes de la succession. Et avec une volonté de museler une opposition déjà bien mal en point. Abdoulaye Wade, lors de son premier discours après sa réélection, a menacé de rouvrir des dossiers judiciaires qu’il affirme détenir contre Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho, Habib Thiam et Moustapha Niasse. Est-ce là un moyen pour lui de baliser la route pour son successeur (celui qui défendra les couleurs de son parti aux prochaines joutes électorales) ?

LE CORPS ELECTORAL

Inscrits : 4.917.157
Votants : 3.467.522
Suffrages valables : 3.419.751
Bulletins nuls : 4.771

LES RESULTATS
Candidats
Voix
Pourcentages

1
Abdoulaye Wade (PDS)
1.910.368
55,86 %
2
Idrissa Seck (Rewmi)
510.610
14,93 %
3
Ousmane Tanor Dieng (PS)
463.967
13,56 %
4
Moustapha Niasse (AFP)
202.865
5,93 %
5
Robert Sagna (dissident PS)
88.390
2,58 %
6
Abdoulaye Bathily (LD/MPT)
75.759
2,21 %
7
Landing Savané (AJ/PADS)
70.666
2,06 %
8
Talla Sylla (Jëf-Jël)
18.014
0,52 %
9
Cheikh Bamba Dièye (FSD/BJ)
17.233
0,50 %
10
Mamadou Lamine Diallo (indépendant)
16.551
0,48 %
11
Mame Adama Guèye (indépendant)
13.669
0,39 %
12
Doudou Ndoye (UPR)
9.929
0,29 %
13
El Hadj Alioune "Petit" Mbaye (indépendant)
9.024
0,26 %
14
Louis Jacques Senghor (MLPS)
8.208
0,24 %
15
Modou Dia (indépendant)
4.488
0,13 %

Carte électorale 2007

Notez que le pape du «sopi» («changement» en wolof) s’est offert la majorité absolue dans 29 des 35 départements sénégalais. Il est en tête, mais sous la barre des 50%, dans 4 départements (Kaolack, Kaffrine, Tivaouane, Mbour). Seuls deux départements résistent à cette déferlante. A Thiès, le maire de la ville, Idrissa Seck, l’emporte avec 55% des voix. A Nioro, Moustapha Niasse, né dans le département, arrive premier d’une courte tête (36%), avec seulement 180 voix d’avance sur le président sortant. Hors du Sénégal, il arrive en tête partout sauf au Québec où il est à égalité avec Niasse.



Quels enseignements tirer de ces élections?

Nous constatons qu’il y a un fort taux de participation à ces élections, ce qui atteste de la prise de conscience et de la maturité des sénégalais quant à l’utilité du vote et du choix de leurs dirigeants. L’un des principaux enseignements de ce scrutin, c’est la nécessité pour l’opposition de s’unir autour d’un front unique pour pouvoir se présenter en véritable alternative face au pouvoir de Wade. Un autre enseignement procède du fait que l’opposition classique n’a pas véritablement joué son rôle au cours du septennat et s’est détachée des préoccupations des populations, même s’il est vrai qu’il y a un sérieux problème quant au fichier électoral. L’opposition doit se remettre en question et envisager un renouvellement de ses instances pour permettre une alternance générale devant favoriser l’émergence de jeunes talents.


Comment expliquer cette surprenante victoire de WADE dès le 1er tour? L’incapacité de l'opposition à s'unir autour d'un seul candidat

La victoire surprenante de Wade s’explique d’abord par la vague de fraudes à grande échelle et bien organisée par le régime en place qui a eu un traitement de faveur, contrairement aux autres candidats. Donc le principe de l’égalité de traitement des candidats n’a pas été respecté et l’impartialité du Ministre de l’Intérieur, organisateur des élections, a été déterminante dans cette mascarade électorale. La manipulation du fichier électoral, la rétention volontaire de cartes d’électeurs dans les fiefs de l’opposition, le prolongement des opérations de vote dans les zones acquises au candidat au pouvoir, les fraudes et les entorses au processus électoral (refus d’afficher la liste des électeurs 15 jours avant le jour du vote, comme le stipule la loi électorale…) sont autant d’éléments qui expliquent la mascarade électorale du 25 février 2007 où la réalité de la volonté populaire, confrontée toujours à une lourde demande sociale, ne s’est pas réellement exprimée. Il est vrai aussi qu’une candidature unique de l’opposition aurait limité les dégâts si l’on sait que 45% des votants ont choisi le camp de l’opposition face aux 55% de Wade.

L'après-élections et la question de la succession de WADE qui alimente déjà le débat; la sortie maladroite de WADE après sa réélection,............

La sortie maladroite de Wade ne fait qu’attester que le Sénégal va perdre encore des années avec le régime despotique de Wade qui a fini de basculer le pays dans l’autocratie. La succession de Wade, comme de tout homme ayant des responsabilités étatiques, doit se poser en ce sens que la fonction de Président de la République est une Institution à incarnation humaine variable. Wade peut toujours penser manœuvrer pour désigner son remplaçant, mais l’accès aux responsabilités en politique ne procédant que du nombre de suffrages dont on dispose, il appartient au Peuple sénégalais, légitime et souverain, de se choisir son quatrième président de la république.

Propositions :

- Travailler à consolider les bases d’une opposition unifiée pour faire face aux dérives totalitaires de WADE
- Refuser toute compromission politicienne avec Wade dans le cadre du dialogue Opposition/Pouvoir
- Repenser le mode de fonctionnement des partis politiques et y développement la démocratie interne et permettre aux jeunes d’émerger
- Etre à l’écoute permanente des populations sénégalaises et dépasser le concept d’opposition de communiqués et de points de presse
- Mettre en place un « Agenda 2012 » pour un véritable projet commun de gouvernement en vue des élections de 2012.

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